François Gramusset

François Gramusset n’a jamais pu séparer les savoirs des savoir-faire, ce qui s’est manifesté dans sa carrière d’universitaire par un enseignement original et humaniste qui allait de la grammaire à l’histoire en passant par la littérature, l’anthropologie, la musique, la peinture, le cinéma, la BD et tous les arts des mondes hispanique et hispano-américain, y compris les arts populaires.

Le hasard l’a conduit à Paris jusqu’à un stage de calligraphie donné par Hassan Massoudy au Musée de l’Homme. C’était un homme que la célébrité n’avait pas rendu inaccessible… ce fut une révélation ! Depuis il n’a cessé de pratiquer la calligraphie, qui permet de méditer et contempler un mot ou un poème avec son corps, par une danse de la main où tout l’esprit s’engage, sans concepts.

Plus récemment il s’est aventuré dans la calligraphie « non figurative » (sans lettres, faite de purs rubans d’encre), ou bien encore en direction de techniques mixtes comme le collage-calligramme et la photo calligraphiée.

Le tracé calligraphique visible constitue seulement la trace d’une expérience intérieure, le signe d’un chemin qui une fois ouvert, se propose au regard et à l’esprit.

La calligraphie reste pour cet autodidacte curieux et enthousiaste un exercice de méditation créative où se réconcilient le corporel et le spirituel, l’image et la lettre, l’intelligible et le sensible.