Iakhman
Bio
Depuis toujours attiré par l’art sous toutes ses formes, j’ai su au fil du temps élaborer un univers
qui m’est propre, Ainsi, une sorte de « moi-artistique » a finit par voirle jour : Un moi « art-narchiste ».
Que cela paraisse évident ou non, mes réalisations doivent être engagées, endosser un rôle
de « messager ». En y associant autant que possible esthétisme, conscience et activisme, elles se
retrouvent intimement liées à un message. « message » (œuvre) dit « émetteur » (artiste) et enfin
« récepteur » (public). M’adressant à une multitude de « récepteurs », il m’est alors indispensable
de diversifier mes champs de compétences (photographie, peinture, collage, assemblage…).
Techniquement parlant, je travaille essentiellement à partir de peinture en spray, de pochoirs
réalisés à partir de cartons recyclés et enfin d’objets recyclés divers que j’assemble les uns aux
autres. je véhicule un message écologiste en traitant le sujet de ces déchets qui, ayant perdus
toute valeur, sont jetés, abandonnés sans autre forme de procès avec toutes les conséquences
désastreuses que cela implique. Je questionne sur la valeur de cet objet et fais le parallèle avec
la période pré- surconsommation où les objets traversaient les générations en étant légués.
Tradition, phénomène, qui se sont perdus. En l’associant à d’autres délaissés et en y ajoutant
de la peinture, cet objet finit par changer d’identité, prendre un aspect quelque peu futuriste.
L’idée étant que Si son aspect passé déplait, un autre peut plaire davantage et donc lui
redonner attrait et valeur. J’aime aussi l’idée que les objets ont une âme, qu’ils sont donc dotés
d’une mémoire et qu’ils peuvent également communiquer. associés, ils peuvent partager leurs
souvenirs, écrire une nouvelle page de leur Histoire. Après une vie dédiée à servir l’Homme,
les voilà désormais mis en lumière dans le cadre d’une œuvre afin de se faire contempler. Je
vois cela comme étant une juste récompense pour service rendu.Je fais le rapprochement
avec l’être humain, qui tout à fait subjectivement va avoir de la valeur ou non. tout comme ces
objets, nous venons d’endroits différents, avec nos propres couleurs, cultures, histoires… nous
pouvons alors être qualitatifs, sans références auxquelles nous rapporter, sans interaction
à l’autre, ces richesses perdent tout ou partie de leur estimation objective. Le message est
que le collectif peut être une alternative bienveillante à la solitude, permettre aux individus
de partager, se sentir exister, voire même compris.l’empathie et l’intelligence du collectif
rehaussent la qualité de l’individu. Je trace également des « labyrinthes de la vie » qui traitent de
nos choix, des rencontres, des routes que nous décidons d’emprunter et que je cartographie.
Il s’agit d’une allégorie du parcours initiatique dont nous sommes les acteurs au quotidien
mais dont nous ne maîtrisons pas pour autant tous les tenants et aboutissants, où rien n’est
figé mais où le champ des possibles est infini, ce qui permet de laisser la part belle à l’inconnu,
la découverte de l’autre mais aussi de soi-même. Ces labyrinthes me permettent d’aborder la
thématique du voyage et de la migration, que j’aime également représenter par des tortues
de mer qui sont par ailleurs symbole de sagesse ainsi que du retour aux origines.En les
associant aux objets recyclés, Je fais le lien avec la thématique de la pollution mais également
aux obstacles que nous sommes amenés à affronter. De manière abstraite (graphismes),
réaliste (tortues) ou métaphorique (assemblages d’objets), j’aime aborder et questionner
notre rapport à l’objet, au temps, à ‘environnement, à l’Humain, afin de les appréhender dans
un Tout interconnecté. sans aucune volonté moralisatrice mais avec conviction, j’éclaire à ma
manière sur ce que l’individu devrait peut-être tendre à être car ce questionnement me paraît
essentiel au regard des enjeux actuels et futurs.